massacre à saint-pierre du jonquet

Le 4 juillet 1944, la Gestapo d’Argences opère une grande rafle dans le secteur de Dives et Cabourg, chez des habitants soupçonnés d’avoir caché des parachutistes. Hommes et femmes sont brutalement arrêtés et emmenés vers Pont-l’Évêque et Glanville où les attendent leurs tortionnaires. Certains sont relâchés. Quant aux autres, convaincus de terrorisme, ils seront assassinés quelques jours plus tard dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet, près d’Argences, en zone interdite et ensevelis en secret dans une fosse commune.


LES PREMIères arrestations

Jacques Bimont, chef du centre de jeunesse des garçons est arrêté :

 

« J’ai vu une traction-avant camouflée, avec des Allemands à bord, l’un était resté au volant l’autre est arrivé avec M. Bimont. Il l’a fait rentrer à l’arrière de la voiture en lui assénant un coup de crosse ».

Henriette Ledorze

 

Le lendemain, l’Abbé Leclerc est arrêté au Presbytère en présence du Père Trolong et de sa femme de ménage « Ils sont rassemblés dans la cuisine avec interdiction d’en sortir et d’essayer de communiquer avec l’Abbé Leclerc qui fait son entrée, menotté, sans sa soutane. La Gestapo se dirige vers la chambre-bureau de l’abbé. Ils repartiront environ 30 minutes plus tard. Plus personne ne reverra l’abbé Leclerc vivant ».

Jean Quidot

Fernand Mannoury - Coll Quenderf
Fernand Mannoury - Coll Quenderf

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Le retour des corps de St Pierre du Jonquet - Coll Houssemaine

la rafle du cottage

« Par la fenêtre, nous avons vu des Allemands arriver avec un chien, un peu plus tard, ils ont frappé à la porte et forcé  l’entrée. Un officier qui parlait très bien français nous a interrogés. Ils nous ont emmenés en voiture, Mannoury et sa femme, mon père et moi jusqu’au bout de la rue, en face de la Sécurité Sociale, là où habitaient Le Cunff et Diverres. Il y avait déjà des Allemands, ils ont fouillé deux maisons, cela a duré peut-être une heure. Puis ils nous ont ramenés chez Mannoury, nous ont interrogés encore une fois et ils nous ont laissés papa et moi. Ils ont emmené Mannoury, on ne l’a jamais revu ».

Marcel Vauvarin


les victimes de saint-pierre du jonquet

En 1944 et 1946, 28 corps sont découverts dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet, parmi eux huit habitants de Dives-sur-mer :

Bimont Jacques, l’abbé Leclerc Jacques, Diverres Yves et Le Cunff Pierre - gardes à l’usine, Ludwiczak Stanislas - électricien, Mannoury Fernand - employé SNCF, Kopciara Stephan - terrassier, Kielichowski Jean - terrassier. Mais aussi Duval Maurice et Vermughen Adrien de Cabourg, Lefevre Bernard de Varaville, Pouchin Léon de Villers-sur-mer et, Gady André de Beuvillers, Passot Jean-Marie et Serre Maurice de Colombelles, Roger Jean de Giberville, Catherine Jean de Paris. Onze corps n’ont toujours pas été identifiés.

Défilé Novembre 1946 - Coll Houssemaine
Défilé Novembre 1946 - Coll Houssemaine

Cérémonie - Coll Houssemaine
Cérémonie - Coll Houssemaine

le rapatriement

Les corps des huit habitants divais identifiés parmi les victimes ont été ramenés à Dives lors d’une cérémonie très émouvante le 22 novembre 1946. Ils reposent dans le carré militaire du cimetière où une plaque commémorative a été posée. Un monument en hommage aux massacrés fut inauguré à Saint-Pierre-du-Jonquet le 15 novembre 1957. Depuis, des commémorations ont lieu chaque année.





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