l'occupation

L’Occupation, quatre longues années de présence des troupes allemandes. L’usine est fermée, les hommes font de petits boulots, certains travaillent à l’organisation Todt, d’autres se cachent dans des fermes pour éviter le STO, l’école s’organise dans différents locaux. En 1941 et 1942, des arrestations de juifs et de communistes ont lieu, certains ne revinrent pas des camps. En Avril 1944, le réseau Zéro France est démantelé, ses membres arrêtés ...


la vie sous l'occupation

Les locaux de l’école étant réquisitionnés, les enfants sont répartis dans différentes salles mises à disposition par la paroisse ou des commerçants. La Défense Passive passe tous les soirs, aucune lumière ne doit filtrer. Dives étant en zone côtière, un laissez-passer est nécessaire pour circuler. Il faut se débrouiller au mieux, la nourriture est rare, les Divais vont ramasser du bois sur la colline pour se chauffer, les enfants chapardent des pommes de terre ou du pain. Des jardins sont organisés pour cultiver des légumes.

Les cités - Coll Le Guen
Les cités - Coll Le Guen

Stade - Coll Le Guen
Stade - Coll Le Guen

les allemands

Il font construire des blockhaus sur la côte, à Tournebride sur Houlgate, à Merville-Franceville. Dix-sept casemates sont édifiées dans le périmètre de l’usine. Des blockhaus sont installés en haut de la colline, des requis coupent des arbres pour faire des « asperges à Rommel ». Les Allemands gardent les sorties de Dives, un blockhaus est établi au pont de Cabourg et la route de Lisieux est minée :

 

« On était plusieurs enfants à venir de la campagne pour se rendre à l’école. On se donnait rendez-vous en haut de la côte à une heure précise et les Allemands nous déminaient le passage pour qu’on puisse passer ».

Yvette Lagelée


les arrestations

Le 1er juillet 1941, Gaston Manneville, forain, et André  Lenormand, cheminot, sont arrêtés avec 22 camarades communistes et 12 ouvriers russes. Les deux meneurs ainsi que Lucien Lesaulnier et Marcel Loiseau sont déportés à Buchenwald. En 1942, d’autres arrestations ont lieu en représailles, 8 Divais communistes ou juifs sont déportés.

 

« Les Allemands sont venus chercher mon père à l’écluse de Périers-en-Auge où il travaillait. Ils l’ont ramené à la maison, ma mère a voulu qu’il se change parce qu’il était en bleu de travail mais ils n’ont pas voulu. Il a été emmené à Compiègne puis dans un camp nazi où il est mort. On a appris sa mort par une lettre ».

Robert Greslon

Dans le Village Guillaume - Coll Le Guen
Dans le Village Guillaume - Coll Le Guen

DAVID Pierre
Kermesse cour école 42 - Coll P. David

zéro france

Zéro France, issu d’un réseau belge, s’implante en 1942 dans le Calvados. La section de 55 membres fait du renseignement et facilite l’évasion d’aviateurs. Elle est dirigée par Aimable Lepeu pharmacien à Dives aidé de Marius Trefouel, cheminot, et comprend plusieurs commerçants de Dives : Jean Poppé, Louise Cardelec, Jane Louis, Mme Fournier, ... Elle est démantelée au printemps 44 par la Gestapo. 24 résistants divais et cabourgeais du réseau sont déportés vers les camps nazis.

 

« Mon oncle, Albert Manson a fait partie de Zéro France, il était architecte et faisait des plans pour la Résistance. Il a été arrêté en avril 1944 suite à l’arrestation de Lepeu et a été déporté. Quand il est revenu, il ne pesait plus que 48 kg ».

Michel Manson





"Un fleuve pour la liberté, la Dives"

 memoireouvrieredives@gmail.com   

 

1944 -  La Bataille de la Dives

30 communes du Jour J à la Libération 

www.ladives1944.com


Projet Mémoire ouvrière 

Dives-sur-Mer de 1891 aux années 1970

www.memoireouvriere.com